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2016, c'était le Village. 2018, ce sera...

© Juha Arvid Helminen

Dans quelques jours, il sera temps de se livrer au traditionnel bilan de l'année !
"Petite" différence pour 2016, j'aurais deux bilans à faire : celui habituel concernant mon travail de traducteur. Et maintenant, un bilan "auteur". :-) (Oui, je mets un smiley, c'est dire si je suis content !)
Et comme j'aime bien faire les choses dans le désordre, autant parler de l'avenir ! 

Si 2017 sera très " nouvelles" (sous différentes formes d'ailleurs, avec Célestopol ou d'autres petits trucs), avec aussi je l'espère la concrétisation du projet Phantom Dust (nouvelle mouture renvoyée à l'éditeur il y a quelques jours) en plus, 2016 fut placée en grande partie sous le signe du Village
Qui dit premier roman, dit saut dans l'inconnu. Je ne pouvais qu'espérer que l'accueil soit bon. Et visiblement, ceux qui ont lu le roman ont l'air d'avoir apprécié ! Le Village finit l'année à 4,33/5 de moyenne par exemple sur Babelio et les dernières chroniques en date, comme celle de Mariejuliet ou de Lorhkan, sont, objectivement, (très) positives. 

Vous n'imaginez pas le bien que m'ont procuré tous ces retours. 
Surtout, ils m'ont replongé au cœur de cet univers qui évidemment m'est très cher mais que j'avais mis de côté pendant de longs mois (je renvoie au parcours assez "chaotique" de la genèse du roman). Et quand on commence à s'imprégner de nouveau d'une atmosphère dans laquelle on a mis tellement de soi, que l'on recroise ces/ses personnages... Il se passe quelque chose. 
Des idées que l'on avait mises de côté resurgissent. Le destin de certains personnages revient vous hanter. D'autres apparaissent. De nouvelles questions s'accumulent. 
Et on atteint la masse critique ! 

Je vais donc retrouver l'univers du Village en 2018. 

Pour les lecteurs de ce dernier comme pour les autres, je précise tout de suite qu'il ne s'agira pas d'une suite directe. En tout cas, ce n'est pas le sens de mes 10 pages de synopsis ! Je vois plutôt ce projet comme une exploration des conséquences du final du Village. Et si certains personnages feront leur retour, l'histoire du Village et sa conclusion se suffisent toujours à elles-mêmes. 
Mais j'avais depuis le début vu "plus grand" pour cet univers, en le gardant pour moi. Aujourd'hui, j'ai envie justement d'aller voir plus loin. Donc si vous voulez en savoir plus sur ce qui se cache derrière l'homme brûlé, sur ce qui se passe de l'autre côté, si vous voulez changer de cadre (du village à... la ville ?), mais en conservant le même ton sur le fond... Je pense que ça pourrait vous plaire. 

J'espère que ce projet vous intéressera. Et oui, c'est ce qui correspond à la page Akira 2018 sur ce même site. Si vous connaissez le manga ou le film de Katsuhiro Otomo, ça peut aussi constituer un indice ! 

Très bonnes fêtes de fin d'année à tous ! 

Une antho sous le sapin !

La preuve par l'image, j'ai eu droit à un joli cadeau de Noël en avance aujourd'hui !

J'ai déjà parlé de ma participation à l'anthologie "Routes" de Rivière Blanche dans ce billet - et notamment de sa disponibilité "officielle" en janvier - alors je ne vais pas me répéter ici, mais je ne pensais pas la recevoir si vite de l'autre côté de l'Atlantique ! 
Et dire que je suis déjà en train d'abîmer l'un de mes deux exemplaires "auteur", ah, la, la. 

Espérons que ça ne soit qu'un avant-goût du reste de la semaine !

Nouvelle traduction : "The House of Binding Thorns" !

L'une des choses qu'apprécie en général un traducteur dans son métier, c'est de pouvoir suivre un auteur et/ou une série sur la longueur.
Alors que je viens de terminer ça la semaine passée, je suis donc très heureux d'annoncer que Fleuve Editions vient de me confier dans la foulée la traduction du tome 2 de la série "Dominion of The Fallen", d'Aliette de Bodard, The House of Binding Thorns

Le premier arrive en janvier en France (j'en parlais pas plus tard que le mois dernier) et ce numéro 2 (qui peut se lire indépendamment visiblement) doit sortir en avril en langue anglaise. En tant que "simple" lecteur, je suis également très content de le découvrir dès maintenant* ! Avant de me replonger dedans dans la foulée une fois passé en mode traduction.

En attendant, il va falloir d'ailleurs que je mette à jour la rubrique Traduction de ce site, car j'ai un autre contrat en cours pour Pocket Jeunesse sur lequel il faudrait que je revienne. Cela fait longtemps que j'y pense et que j'ai laissé les choses traîner un peu à ce sujet, mais j’avais de bonnes excuses ! 

Bref, six-huit mois de visibilité, c'est toujours ça de pris. 

* SPOILERS : j'ai beaucoup aimé les premiers chapitres lus ce week-end, quelle surprise ! 

Le Village, une approche en numérique

"The Lost Children" - Christopher Balaskas. Autant dire que j'ai tout de suite pensé au Village en découvrant récemment cette illustration. 

On m'a régulièrement posé la question depuis la sortie du roman, alors je profite d'une courte pause pour faire le point !
Au printemps dernier, proposer Le Village au format électronique n'était pas une priorité, loin de là, puisqu'il fallait déjà que la version papier réussisse à quitter l'entrepôt de l'imprimeur, on s'en souvient (J'en plaisante aujourd'hui, mais à l'époque, entre les grèves et les inondations, il n'y avait pas de quoi rire !). 

A présent, je peux le dire, Le Village va bien connaître une déclinaison en numérique (epub, mobi, ce que vous voulez !). En revanche, la date de sortie n'est pas encore fixée, mais ce n'est pas qu'un vœu pieux. Le processus est enclenché. Au passage, les quelques coquilles de la version papier seront bien entendu corrigées !
J'espère que cela fera plaisir à celles et ceux d'entre vous qui ne jurent que leur liseuse ! :-)

Mais en attendant, parce que je reste un amoureux du papier, et parce que c'est tout de même mieux pour profiter de la splendide illustration de couverture de Marc Simonetti, la version "classique" du roman est bien entendu toujours disponible (et, a priori, c'est une histoire appréciée des lecteurs). Vous pouvez par exemple le trouver ici, en vente directe sur le site de l'éditeur.
Pensez-y, c'est bientôt Noël ! ^^ 

Nouvelle bientôt disponible : Brasier !

J'ai déjà abordé brièvement le sujet ce week-end, mais j'avais promis d'y revenir !

Brasier, sera disponible cette semaine dans le cadre de l'anthologie Routes de Légendes des éditions Rivière Blanche, sous la direction d'Estelle Faye et de Jérôme Akkouche. Une anthologie disponible à la vente lors des Rencontres de l'imaginaire de Sèvres.
C'est un peu de la "triche", puisque l'anthologie elle-même sortira seulement en janvier finalement, mais si jamais vous faites un tour à Sèvres ce samedi... N'hésitez pas à vous laisser tenter !
Le sommaire complet est à consulter ici

Je voulais "m'attarder" sur cette nouvelle car elle occupe une place à part pour moi.
Si l'on met de côté l'histoire éditoriale "complexe" du Village, ce fut mon premier texte accepté, suite à ma décision de répondre à l'AT concerné l'an passé. On ne peut pas dire que c'était dans mes habitudes, vu qu'il s'agissait en gros mon premier essai dans ce domaine (J'avais bien tenté ma chance près de dix ans (!) plus tôt pour une autre anthologie, mais c'était si loin...). 

Comme Le Village ou d'autres de mes écrits disponibles (ou en passe de l'être), cette histoire ne respire pas franchement la joie de vivre, mais... eh, c'est la vie, non ? Surtout, il ne s'agit pas d'une posture de ma part. C'est comme ça que j'écris, pour le meilleur, et pour le pire...
En tout cas, l'univers est totalement différent de celui du Village ou de Célestopol

Je dirai que le cadre de l'histoire pourrait se situer en Amérique du Sud... mais pas notre Amérique du Sud. De même, le niveau technologique de cet univers baignant pourtant encore dans un mélange de superstitions et de conflits armés l'éloigne d'une fantasy moyenâgeuse disons classique. Cela dit, superstitions et conflits armés, malheureusement, voilà qui est toujours d'actualité dans notre monde. 
J'aime aussi beaucoup les personnages que vous allez découvrir, cette bande de mercenaires évoluant dans une jungle pleine de dangers et de secrets et chargés d'apporter des remèdes à un dispensaire perdu au milieu d'une zone en guerre. 
Reste à savoir ce qu'ils vont bien pouvoir trouver en chemin !
J'espère de mon côté pouvoir renouer avec cet univers car je pense qu'il y a encore beaucoup d'histoires qui attendent leur tour ! 

Nous vous invitons au voyage, sur des chemins creux en bas de chez vous ou au-delà de notre galaxie, dans un camion pensant ou à bord d’un trois-mâts qui sent le sel et la poudre, au fond d’une jungle à fées, dans le Grand Nord ou sur la Route du Thé. Suivez des arpenteurs dans leur périple, cartographiez des territoires inconnus, survivez à des accidents dantesques et grimpez sur des panneaux de signalisation… Au passage, n’oubliez pas de ramassez les petits cailloux au bord de la voie. Qui sait quelle est leur histoire ?

En attendant la chute de la maison aux flèches d'argent

Le roman d'Aliette de Bodard, que j'ai eu le plaisir de traduire cette année, arrivera en janvier 2017 en version française, chez Fleuve Editions, dans la collection Outre Fleuve.
Ci-contre, la couverture !

Mais en attendant, si vous souhaitez retrouver la prose d'Aliette, je ne peux que vous encourager à découvrir la revue électronique Angle Mort.
Si la nouvelle L'Ange au cœur de la pluie est en lecture libre sur leur site, j’aimerais vraiment vous pousser à vous intéresser à ce numéro 12 - comme à tous les précédents !
Pour une somme très modeste, vous pourrez découvrir des nouvelles de très grande qualité. De quoi démontrer une fois encore la vitalité de ce format ! Et ceux qui le défendent méritent bien qu'on les mette en avant. 

Un avant-goût de 2017 et de Célestopol

Début octobre, la campagne Ulule de Gentlemen mécaniques (entre autres anthologies prévues aux Editions de l’Instant) s’est achevée avec un certain succès, puisque les 200% de la somme d’origine demandée ont été dépassés.

Parmi les « formules » offertes, l’offre de base à 20 euros comprenait le recueil en question ainsi qu’une nouvelle supplémentaire en numérique. Une nouvelle de mon cru désormais disponible, ce qui forcément représentait une certaine pression pour moi, à plusieurs titres. D’une part car attendant que Gentlemen mécaniques quitte l'entrepôt de l'imprimerie, ce sera un premier aperçu.
Et d'autre part, car il s’agit aussi du premier aperçu de Célestopol, avant même la nouvelle à l’origine du projet présente justement dans ce même recueil (en version papier pour le coup, évidemment) ! Autant dire que, comme souvent, ce n’est pas forcément ce qui était prévu au départ, en tout cas, pas il y a quelques mois encore.
C’est aussi mon premier texte proposé en version numérique (conçue par Emmanuel Gob, que je remercie au passage.)

Mais voilà, la nouvelle est désormais dispo ! Pour la présenter, autant laisser la parole à mon éditeur. Je me sentirai moins gêné.

« Face cachée » est une nouvelle d’exploration et d’apprentissage, hommage multiple à différents archétypes de la littérature du XIXème siècle et une excellente découverte de Célestopol, la ville phare du prochain recueil éponyme d’Emmanuel Chastellière, dont vous retrouverez une autre facette au sein de l’anthologie « Gentlemen mécaniques ».
Hommage et détournement assumé de la littérature d’aventure des romans feuilletons qui remplissaient les pages des journaux de la Belle Époque, « Face cachée » joue avec les personnages et les caractères de ces héros : la belle aventurière, le duc tout-puissant au charme irrésistible, la pirate de mer de Chine, le journaliste curieux et les détourne en figures inversées des Rastignac, Rouletabille, Serge Alexandrovich et autres Milady dont cette presse fin de siècle nous abreuvait.
Aventures, complots, jeux de pouvoir et de séduction et, les couvant et les attisant, la mégalopole ultime : Célestopol.
Préparez vos tickets, il est temps d’embarquer.

 

J’espère que cette première (techniquement, ce doit être la cinquième ou sixième) nouvelle dans l’univers de Célestopol vous plaira.
Si vous n’avez pas participé à la campagne Ulule, il se peut qu’elle arrive bientôt à la vente (à prix doux, évidemment) sur les plateformes numériques habituelles !

10 ans de traduction, ça se fête !

Techniquement, c’était plutôt le mois dernier.
Ou alors, l’année prochaine, si l’on fait la distinction entre la signature de mon premier contrat et un premier essai « validé » par un éditeur.

Bref, dans tous les cas, je voulais attendre justement la mise en ligne du numéro du podcast Elbakin.net consacré à la traduction, avec Mélanie Fazi en invitée d'honneur. J’ai eu l’occasion de participer aussi à cet épisode (logique !) et de revenir sur ma propre expérience (malgré quelques soucis techniques, merci Skype...).

Une expérience qui débuta donc en septembre 2006, quand les éditions Bragelonne me proposèrent de passer un essai. Je m’en souviens comme si c’était hier, il s’agissait d’un chapitre du roman Corsaire de Chris Bunch. L’essai fut réussi, validé, tout ce que vous voulez… mais l’éditeur n’avait pas de roman à me proposer dans la foulée.

Du coup, j’attendis encore quelques mois avant de remplacer au pied levé le traducteur du premier tome du Régiment Perdu pour le deuxième. Une traduction à rendre un… 1er janvier. Bien entendu, là aussi, un tel souvenir est marqué au fer rouge dans ma mémoire (ce fut un Réveillon... intense), vous vous en doutez !

Le reste… appartient à l’histoire, enfin, à mon histoire.
J’ai souvent eu de la chance, j’ai traduit des romans que j’appréciais, voire des auteurs dont j’ai été lecteur/fan avant même de plancher sur l’un de leurs textes. J’ai eu des surprises, j’ai traduit des nouvelles, du roman Jeunesse ou même de l’érotisme, selon les éditeurs et les opportunités… Il va d'ailleurs falloir sous peu que je mette à jour la colonne Traduction de ce site car j'ai pris du retard et elle n'est plus tout à fait à jour. 

En 10 ans, je n’ai jamais traduit de roman qui se soit exceptionnellement bien vendu, mais j’ai rarement connu de moments de disette. A vrai dire, jamais. A part quatre mois l’an passé. Les quatre mois les plus longs de ma vie sur le plan professionnel, en toute logique. De là à en tirer des conclusions sur l’état et l’évolution du marché, je ne m’y risquerai pas, d’autant que comme souvent dans l’édition, la traduction est aussi une histoire de personnes ou de réseaux et que tout est reparti de l'avant.

C’est aussi un métier solitaire, où l’on se retrouve qui plus est à relancer les gens régulièrement, sans garantie de tomber au bon moment. Les plannings des éditeurs sont souvent changeants et ce n'est pas une critique envers eux, mais un simple constat.

En 10 ans, j'ai aussi désormais enfin touché à autre chose que de la traduction... mais j'aime toujours autant traduire, du moins, tant que je peux trouver le temps d'écrire à côté (et on continue à parler du Village, même en vidéo).  Dans un cas comme dans l'autre, cet automne 2016 est vraiment très chargé pour moi. Je ne vais évidemment pas m'en plaindre après ce que je viens d'expliquer un peu plus haut, mais on va dire que je prends le temps de souffler quelques minutes avec ce billet ! 

Mon moi intérieur... 

De l'art de la promo

Sacré H.P. Lovecraft... on sent l'expert de la promo, même d'outre-tombe... 
Peut-être que je devrais poser ainsi pour Le Village ? Bon, même si ce n'est pas ce cher Lovecraft qui prend la pose présentement, et heureusement à vrai dire. 
Mais quand même, on se demande parfois ce qu'il faut faire pour faire perler d'un roman. 
Enfin, c'était la pensée du jour, en image...