Après quelques semaines mouvementées en fin d'année (et un "petit" déménagement en vue, mais je ne vais tout de même pas vous demander de venir m'aider, rassurez-vous), il sera également temps, d'ici peu, que j'aborde de nouveau Le village. :-)
En attendant, je me suis permis - avec d'infinies précautions - de scanner la jolie dédicace de Marc Simonetti (encore mille mercis) dans mon exemplaire de Coverama, son artbook paru l'an dernier.
Histoire de vous donner un autre aperçu de l'ambiance du roman, avec sa vision de l'un des personnages principaux de mon histoire.
Et oui, j'en suis toujours aussi content, évidemment !
News
Le "grand concours" est là !
Pas de théorie du complot ici, merci !
Je n'avais pas décidé d'enterrer discrètement le concours dont j'ai parlé à plusieurs reprises en ces lieux.
Et comme d'habitude, même si vous pouvez me retrouver aussi sur Twitter, pas de RT ou FAV en vue, je vous rassure !
Après mon concours Les Mille Noms, je vous propose cette fois de remporter deux ouvrages signés Daniel Hanover, à savoir La voie du dragon en poche + Le Sang du Roi (sorti en novembre) en grand format.
Un joli petit lot tout de même, non ?
Comment tenter votre chance : c'est très simple.
Il vous suffit de répondre à deux questions - je sèmerai donc des indices sur Twitter dans les jours à venir - puis de me contacter via le formulaire ci-dessous. Le concours débute dès maintenant et durera une semaine, jusqu'au dimanche 25 inclus.
Le/La gagnant(e) sera ensuite tiré(e) au sort et je vous enverrai votre lot à mes frais.
Les deux questions :
- Citez un autre pseudonyme de Daniel Hanover/Abraham.
- Quel est le titre du cinquième et dernier tome du cycle de La Dague et la Fortune, à paraître cette année en anglais ?
- Question bonus, pour mon compte, si ça ne vous dérange pas d'y répondre en plus : qu'est-ce qui vous intéresse sur ce blog : les "coulisses" d'une traduction, l'actualité de l'édition, les à-côtés qui n'ont rien à voir, etc, etc ?
La Loi du Tyran : mars 2015
Le tome 3 de La Dague et la Fortune de Daniel Hanover (Abraham) débarque finalement dès le 12 mars.
Le tome précédent, Le Sang du Roi, est disponible depuis novembre dernier. On ne pourra pas accuser Fleuve Editions de faire traîner les choses en tout cas... Moi-même, je l'attendais plutôt en mai.
Allez, un petit bout de la possible couverture pour la peine...
Au revoir 2014, bienvenue 2015 !
Parce que dire que le temps passe décidément trop vite ou comparer son année à des montagnes russes, c'est tout de même surfait...
Et avant de revenir sur cette année sur Elbakin.net pour un bilan chiffré ou ici même pour discuter traductions et premier roman accepté, je tenais simplement à vous faire part de...
Alors, même dépourvu du charisme d'un Richard Armitage, merci à toutes et à tous pour cette année 2014.
Pour votre aide, vos conseils, votre soutien, votre patience, vos coups de gueule...
Bref, pour tout !
PS : et oui, le concours arrive.
Une année de traductions : 2014
Petit exercice afin de revenir sur l’année (presque...) écoulée, chose que je n’avais encore jamais faite les précédentes. Mais nous voilà au mois de décembre, à quelques jours de Noël et toutes les parutions de l’année sont maintenant sorties.
2014 fut… en apparence assez prolifique.
Mars 2014 :
Les Mille Noms, de Django Wexler.
Ce roman de sable et de poudre reste pour moi l’un de mes coups de cœur de l’année, traducteur ou pas de la bête. C’est fun, dépaysant, bien pensé, efficace. Et malheureusement, comme beaucoup de titres parus chez Eclipse, l’arrivée de ses suites semble fort compromise.
Avril 2014 :
Les Compagnons du Chaos, de Luke Scull.
Premier tome d’une trilogie très portée sur les personnages à la David Gemmell, Les Compagnons du Chaos ne s’embarrasse pas de fioritures. Mais ça va vite et ça se lit bien.
Mai 2014 :
La suite de la Ferme des Dragons, de Tad Williams et Deborah Beale.
On attend toujours le tome 3 de cette série Jeunesse depuis… un certain temps. Mais il est toujours prévu selon les auteurs !
Juin 2014 :
Infinity Blade de Brandon Sanderson.
Ce n’est pas tous les jours que l’on peut traduire du Sanderson, alors… pourquoi se priver ! C’est certes un ouvrage mineur, mais on sent que l’auteur s’est bien amusé à exploiter cet univers de jeu vidéo.
Novembre 2014 :
Les aventures d’Ezra, tome 1, de Ryder Windham.
Youhou, du Star Wars ! Il y a bien longtemps... Même s'il s'agit d'un roman basé sur le dessin animé Star Wars Rebels, c’est toujours un plaisir d’avoir une telle opportunité dans sa carrière.
Le Sang du Roi, de Daniel Hanover.
On quitte la Jeunesse et les romans à licences pour en revenir au cycle majeur du camarade de jeu de George R.R. Martin, avec le tome 2 de La Dague et la Fortune, prévu en 5 tomes.
Le bilan, donc ?
6 traductions parues dans l’année, soit une moyenne d’un texte tous les deux mois, dont 4 à la suite entre mars et juin. Mais évidemment, le temps de la traduction n’est pas le même que celui de la parution et une bonne partie de ces titres avaient déjà été rendus en 2013, ou presque.
Je ne compte pas non plus les essais passés par exemple, parfois à cheval entre deux traductions, car chaque éditeur possède son propre agenda.
Sans parler de tout le reste, entre Elbakin.net, le magazine SciFiNow, et autres projets…
Cette année, j'ai donc travaillé pour Eclipse/Panini Books, Fleuve Éditions, Pocket Jeunesse et Hachette. Je les remercie tous au passage pour leur confiance.
Mais, oui, la situation se tend, ce n’est pas qu’une phrase que l’on répète sans cesse, mais bien une réalité. La frilosité du marché et les négociations à rallonge se répercute logiquement sur les traducteurs, en tout cas, de mon modeste point de vue. Et pas uniquement pour les « débutants ». Des collections disparaissent ou décident de ralentir fortement la cadence, des réseaux se font et se défont…
Bien sûr, il y a bien plus grave dans le monde. Mais il faut se souvenir que tous les traducteurs ne vivent pas de leur labeur dans ce domaine. Pour le moment, on va donc éviter de trop se plaindre et repartir à l’attaque !
Bonnes fêtes de fin d’année à tous et encore merci pour vos visites !
Et si quelque chose me revient en tête, je reviendrais mettre à jour ce billet !
Si ce blog était un Tumblr, Part V
Retour sur l'aventure SciFiNow
C'est indiqué dans l'édito de ce 12eme et dernier numéro de SciFiNow, paru voilà quelques jours maintenant : l'aventure se termine ici.
Lorsque nous avons été contactés sur Elbakin.net à l'initiative de Mathieu Saintout il y a un peu plus de deux ans maintenant pour participer à cette histoire, j'avoue que je n'ai pas hésité longtemps. Quitte à ce que ce nouveau magazine propose une section de chroniques de romans... autant nous en charger nous-mêmes ! Certes, je n'estime pas qu'Elbakin.net détienne la vérité absolue dans ce domaine ou un autre, mais je pense évidemment nos papiers de qualité, et toujours honnêtes dans leur approche. Qui plus est, se retrouver partenaire d'un tel magazine nous permettait sans doute de toucher des gens qui ne connaissaient pas le site.
Pendant deux ans donc, j'ai donc préparé tous les deux mois une sélection des chroniques de romans disponibles sur Elbakin.net. Dans quelle optique ? Eh bien, dans le but le plus souvent de mettre en avant nos coups de cœur plutôt que d'accorder de la place à des romans qui ne le méritent pas. Là encore, quitte à profiter de la visibilité proposée par un magazine tiré à plusieurs milliers d'exemplaires, autant parler d'ouvrages qui nous ont vraiment plu.
C'est ce que j'ai tâché de faire du mieux possible, en tentant aussi de profiter de cette sélection bimestrielle pour montrer à ces nouveaux lecteurs quelle était et quelle est toujours la ligne directrice du site. C'est à dire la recherche de titres de qualité, aussi bien sur le fond que sur la forme, mais sans renier une certaine dimension divertissement ou dépaysement qui compte tant pour certains amateurs de fantasy. Être classique n'est pas un problème : mais rester prévisible, redondant, sans imagination, sans vie, nettement plus.
Je voulais profiter de ce billet pour remercier l'équipe éditoriale de Panini qui ne m'a jamais imposé aucun choix, ni insister pour qu'on mette en avant des ouvrages Eclipse. Il se trouve juste que ceux-ci étaient bons. Eh oui, parfois, ça aide, même si malheureusement, "pousser" un roman ne suffit pas toujours à en faire un succès. En tout cas, pas pour nous. J'ai aussi appris au contact des autres acteurs du magazine (Glissons un salut amical à Aurélien Vives que j'aurais souvent embêté par mail).
Même si c'était donc parfois le cas, se reposer sur un simple copier/coller était loin de constituer la solution idéale. Il fallait donc recontextualiser l'ouvrage, ne pas faire trop court ou trop long, ne pas oublier que l'on ne s'adressait pas au public d'habitués du site... Relire une chronique datant de plusieurs mois représente également un exercice pas toujours très agréable mais utile, afin de parfaire son propos.
Au bout du compte, cette participation a-t-elle radicalement changé Elbakin.net ? Non. Nous n'avons pas vu des centaines de personnes nous rejoindre sur le forum ou ailleurs. Impossible de cliquer directement sur un lien depuis son exemplaire papier ! La presse des années 2010 ne le permet pas encore.
Un magazine, hors revues visant un public "de niche", est-il condamné à ne pas marcher, du moins à moyen terme ? De mon point de vue, ce n'était pas tant une question de manque de lecteurs (ils étaient là) que de marché très difficile depuis quelques années. Après tout, si la licence SciFiNow se révélait pour ainsi dire inconnue en France, le magazine surfait beaucoup sur l'actualité et par exemple des séries TV grand public.
Ce fut donc une expérience enrichissante sur un plan professionnel et que l'on aurait bien sûr souhaité voir se prolonger. Ce n'est pas le cas. Tant pis mais nous n'avons pas à rougir de notre participation. Avec un peu de chance, des ouvrages de qualité ont gagné quelques lecteurs.
C'est déjà ça de pris.
Promenons-nous dans les ombres...
Petit détour hors des sentiers de la traduction aujourd'hui.
Il faut bien se rendre à l'évidence : avec le temps, finis les RPGs de ma jeunesse réclamant 60 ou 80h de jeu pour en voir le bout (Ah, le boss final de Bahamut Lagoon et son duel de 2h30 ! Bon, sûrement parce que je ne lisais pas le japonais...).
Ces derniers temps, je me rends compte que je suis de plus en plus sensible aux "simulateurs de marche", pour employer un surnom souvent employé dans un but critique.
Dear Esther, The Vanishing of Ethan Carter (même si celui-ci propose plus de choses à faire) et maintenant... The Cold City: Leviathan. Tous ces jeux (?) misent avant tout sur l'ambiance, volontiers oppressante, dans un cadre parfois fantasmagorique où le personnage que l'on incarne passe le plus clair de son temps seul.
Dans le cas de The Old City qui nous intéresse ici, le jeu connut une genèse difficile, avec notamment un Kickstarter raté. C'est aujourd'hui encore une aventure réunissant une modeste équipe de passionnés et sans gros studio derrière. J'ai vu qu'il était fait mention de 5h de jeu. On serait plutôt autour de deux grosses heures, même si je n'ai sans doute pas exploré cet univers dans ses moindres recoins.
Qu'est-ce que je retiens de cette expérience narrative ?
Je ne sais pas encore. Il est question de philosophie, de la place accordée à la vérité, de factions opposées se battant sur les ruines d'une civilisation oubliée...
Certaines visions m'ont donné la chair de poule. D'autres m'ont laissé bouche bée. D'autres encore, froid. La musique joue un grand rôle dans l'atmosphère de ce genre de jeux et c'est aussi le cas ici.
Je ne sais pas si je me risquerais un jour à retourner explorer cette cité et ses méandres, à la recherche de mots griffonnés à la hâte que j'aurais pu oublier, de signes sibyllins à interpréter ou simplement d'un paysage d'un autre temps.
Mais certainement.
Un doc sur le métier de traducteur
Mis en ligne fin octobre, voilà encore quelque chose qui m'était passé sous le nez !
Merci au passage à mon camarade traducteur Thierry Arson pour avoir attiré mon attention sur ce film de Fabien Herbert, Lena Besson, Marie Nahmias et Antoine Chassagne.
Pour reprendre la présentation du Centre national du livre :
Ce film propose plusieurs portraits de traducteurs pour mieux comprendre le travail de ces "héritiers de Babel".
Vous pourrez y retrouver plusieurs partenaires du CNL, parmi lesquels le traducteur Jörg Stickan, qui a été membre de la commission Littératures étrangères et a partagé avec Sacha Zilberfarb le prix Gérard de Nerval de la SGDL pour les traductions des livres d’Edgar Hilsenrath, Anne Colin du Terrail, ancienne membre de commission du CNL, lectrice et traductrice d’ouvrages aidés par le CNL, Benoît Virot éditeur du Nouvel Attila, ou encore Cécile Deniard de l’ATLF et intervenante dans le cadre de l’Ecole de la traduction littéraire du CNL.
Histoire peut-être de vous faire déjà une petite idée !
Une semaine d'interviews
En dehors d'occasions très spéciales, comme une nouvelle traduction du Le Seigneur des Anneaux, les traducteurs ne sont tout de même pas interviewés si souvent.
Alors quand je me retrouve à répondre à deux interviews la même semaine, ça se remarque.
C'est toujours l'occasion de revenir sur ce que l'on peut qualifier de "parcours", de m'interroger sur ma traduction préférée (un exercice difficile, mais je dirais peut-être La Cité des Dieux), voire de sourire quand on me demande si un traducteur peut "imposer" ses tarifs à un éditeur (me faire signe dans ce cas pour m'enseigner votre méthode, votre prix sera le mien) !
Un autre entretien plus tôt dans la semaine, par mail cette fois, m'a également permis d'aborder mes relations avec les éditeurs (entre autres sujets évoqués), par le prisme d'Elbakin.net cette fois, et non mon "vrai" travail de traducteur. Là aussi, ce fut malgré tout l'occasion de sourire, quand on songe au grand bluff dont il est parfois question de leur part concernant notre "rôle prescripteur".
Pour le moment, ces entretiens ne devraient pas se retrouver en ligne car ils concernent d'une part un colloque et de l'autre un projet professionnel étudiant. Mais si les choses changent, je vous tiendrais au courant.
Non pas pour parler de moi, mais plus largement de ma profession.