J'ai eu un petit pincement au cœur en découvrant que Le Régiment Perdu faisait partie des titres retenus cette année pour le 10 ans 10 euros des éditions Bragelonne.
Car j'ai forcément un lien un peu spécial avec le cycle de William Forstchen, qui "scella" mon destin de traducteur.
Le tome 2 constitue en effet le premier roman traduit officiellement par mes soins. Et donc une expérience à part !
Ah, être rappelé quand on ne s'y attendait pas, se lancer dans le travail à corps perdu, relire 6 ou 7 fois son texte avant de le rendre, fébrilement, plancher jusqu'à la dernière minute un 31 décembre... Je m'en souviens encore comme si c'était hier et peu importe si cette formule est depuis longtemps galvaudée !
Je dois dire que je ne connaissais pas du tout ce cycle avant la parution du premier tome. Je n'avais pas non plus de référence particulière en "fantasy militaire". A l'époque, en 2002 - soit quelques années avant la parution française tout de même ! - nous avions même totalement raté sur Elbakin.net l'achat des droits par Tom Cruise, qui à l'époque voulait visiblement en tirer un film (On parla aussi vaguement d'une série TV en 2009).
Mais, évidemment, pas question de faire la fine bouche. Heureusement, j'eus alors la bonne surprise de découvrir alors un cycle aux personnages bien plus attachants que je ne l'aurais cru, des intrigues prenantes, des batailles dantesques à un contre dix. Bien sûr, l'auteur aime beaucoup les détails - j'ai tout de même acheté un dictionnaire de la fonderie exprès pour le tome 5, toujours sur mon disque dur d'ailleurs - parfois superflus, on se doute bien que les "gentils" vont l'emporter à la fin et même pour un peuple en temps de guerre, les avancées technologiques justement de nos héros se font à vitesse grand V... Mais c'est aussi pour ça qu'on lit le Régiment Perdu !
Si vous n'avez donc jamais ouvert ces romans je vous invite sincèrement à leur donner sa chance, et pas seulement parce que j'en ai traduit 3 tomes (le premier ayant été traduit par Karim Chergui).
Le colonel Keane, Hans Schuder, Vincent Hawthorne, ce bon vieux Emil Weiss, le chirurgien du régiment... Je me souviens encore de leur quête épique pour la liberté, de leur soif d'indépendance, de leur parcours personnel, voire intime...
Que dire de plus ? Même si j'ai bien conscience que Le Régiment Perdu ne représente pas un sommet du genre, ce fut une étape importante dans mon parcours et je tenais à rendre un petit hommage à tous ces personnages et à leur créateur.