J'ai parlé pour la première fois de mon projet de roman Le village ici il y a déjà... oh, 18 mois ?
Vous vous en doutez, pour que j'en reparle encore maintenant, son parcours fut finalement assez mouvementé.
Avant même de l'envoyer à d'autres éditeurs, j'ai toujours pu compter sur le soutien de Philippe Ward et Rivière Blanche, que je remercie publiquement ici. C'est lui qui m'a encouragé pour ne pas dire poussé à viser "plus gros" que sa propre structure.
Et si vous avez suivi mes aventures, vous vous souvenez peut-être que le roman avait su retenir l'attention d'un autre éditeur, plus gros pour le coup. C'était à la rentrée 2014. Nous avons revu/révisé le roman ensemble pendant quelques mois... avant de décider qu'il valait sans doute mieux pour tous les deux de repartir plutôt de "zéro" via un nouveau projet que l'on développerait de concert.
C'est mon fameux Projet Canada, en cours d'écriture.
Depuis, Le village a notamment voyagé vers des rivages plus Jeunesse, mais qui ne lui correspondaient de toute façon pas vraiment. Là aussi, on m'a proposé de ne pas hésiter à proposer autre chose si j'avais un projet en stock, mais Le village n'était pas dans la bonne cible. Je vous passe quelques étapes pas forcément très palpitantes ou très glorieuses pour certains intéressés que j'aurais pu citer, ou les éditeurs que j'ai d'emblée décidé de ne pas contacter, pour en revenir à la situation d'il y a quelques semaines.
Je me préparais donc, sans aucun souci, à voir le roman sortir chez Rivière Blanche au printemps. D'autant que c'est déjà chez eux qu'allait paraître ma première nouvelle acceptée. Et personne ne pourra mettre en doute la passion de Philippe pour ses publications.
Mais Les Editions de l'Instant sont entrées dans la danse. La maison est on ne peut plus jeune, mais surtout ambitieuse côté ligne éditoriale. J'ai longuement discuté avec Patrick Dechesne, le fondateur. Je dois même dire que je ne l'ai pas ménagé niveau questions, même après déjà une longue interview autour de leur projet de financement participatif cet été. Je l'ai vraiment bombardé. Mais un roman, c'est encore bien différent d'une "simple" nouvelle au sommaire d'une anthologie. Avoir en grande partie les mêmes goûts littéraires ou la même vision du marché ne fait pas tout.
C'est un saut dans l'inconnu, qui reste un pari pour moi aussi, je ne le cache pas.
Je lui avais toutefois envoyé Le village, me disant que ce serait toujours un avis de plus, dans le "pire" des cas. Mais il se trouve que Patrick et son équipe ont vraiment beaucoup aimé le roman, au point de me proposer tout de suite de signer un contrat, avec un à-valoir que je sais - pour connaître un peu les tarifs en cours sur le marché de l'imaginaire - assez "conséquent". Sans parler d'un tirage minimum appréciable.
Evidemment, l'argent ne compte pas plus que ça en littérature (personne n'écrit dans le but de faire fortune), loin de là, mais comme le dit Philippe Ward, un à-valoir vaut toutes les recommandations. Non seulement l'éditeur croit au roman, mais c'est aussi le signe qu'il va se battre pour lui.
Je vais donc reprendre Le village en décembre/janvier pour lui apporter cette fois d'ultimes modifications et le roman devrait sortir en mai 2016, c'est sûr et certain (toujours avec une illustration de couverture signée Marc Simonetti). Si elle a finalement beaucoup évolué depuis son premier jet, cette histoire compte bien sûr énormément pour moi, et pas seulement en tant que premier roman. Je reste très attaché à ces personnages qui m'ont accompagné durant des mois.
Et pour la peine, enfin diront certains, un petit synopsis !
Une jeune fille se réveille un matin dans une demeure inconnue.
Livrée à elle-même au cœur d'un village aussi étrange que désert, privée de ses souvenirs, elle va bien vite se rendre compte que les secrets de son passé sont liés à ceux des anciens habitants des lieux.
Pour se défaire de ces liens invisibles et espérer quitter ce village aux allures de prison hors du temps, elle va devoir raviver les cendres d'un bûcher centenaire...
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