A en croire mes récentes stats de fréquentation, on dirait bien que la sortie prochaine du Nicholas Sparks commence à attirer du monde sur le site...
Et alors que je n'avais même pas utilisé le titre français - encore non défini à ce moment-là - quand j'ai créé la page correspondante.
Bref, rendez-vous en librairie début juin on dirait bien pour découvrir les aventures de Maria et Colin... Dire que cette traduction me paraît déjà si loin !
News
Vadim Voitekhovitch
En route pour Célestopol - billet s'il vous plaît !
Depuis l’annonce de mon nouveau projet, je n’avais finalement jamais remis les pieds dans « ma » cité.
Oh, bien sûr, j’avais navigué non loin, suivant les courants qui me faisaient passer près de ses rivages, mais sans jamais y accoster de nouveau, depuis ma première nouvelle la prenant pour cadre. Une nouvelle justement à l’origine du projet Célestopol.
Ces dernières semaines m’avaient poussé à réfléchir en profondeur aux histoires que je compte proposer, à les disséquer, à les classer, à les peupler de personnages parfois pas encore tout à fait éveillés, dont le destin pourrait d’ailleurs encore changer, au fil de l’écriture.
Mais Célestopol elle-même demeurait une vision éthérée, un mirage peuplé d’ombres, un souvenir vibrant mais distant.
Je n’y avais peut-être pas pensé sur le coup, mais en relisant la première nouvelle que je termine depuis, une nouvelle a priori pas destinée à finir dans le recueil – pas pour une question de « qualité » cela dit – il n’est peut-être pas si innocent que ça de découvrir mon narrateur en route vers Célestopol quand on le croise pour la première fois. Un peu comme si j’avais eu moi aussi besoin de vivre cette traversée à travers son regard, pour mes retrouvailles avec une ville dont je découvre encore les secrets.
Contrairement à Anton, le personnage en question, ce n’était donc pas mon premier voyage. Mais j’ai partagé sa fascination et son appréhension tout au long de ces quelques pages avant de l’abandonner dans les rues et les canaux de la cité.
Quelque part, j’étais même sans doute encore plus nerveux que lui, alors que Célestopol grossissait à vue d’œil. Allais-je me replonger facilement dans son atmosphère ? Est-ce que je ne risquais pas de me perdre au fil de ses rues, sans parvenir à revenir sur mes pas ? Pire, allait-on me faire bon accueil ?
Bon, vous vous en doutez, si cela n’avait pas été le cas, je ne serais sans doute pas en train de rédiger ce billet ! Ou en tout cas, je ne l’aurais pas validé. Mais je dois dire que j’ai été vraiment soulagé de voir paragraphes et pages s’accumuler. Ce « galop d’essai » m’a même donné un vrai coup de fouet. Et s’il a pu en même temps rassurer mon éditeur (non pas qu’il ait exprimé des doutes), alors, tant mieux, d’une pierre deux coups !
Il n’y a pas de quoi se vanter et ce n’est pas le but de ce billet. Mais je suis content (et encore plus motivé), alors, j’avais envie de l’exprimer ! Et comme je ne sais pas faire court… voilà le résultat !
Et je confirme au passage que la nouvelle est vraiment un exercice formidable pour s’entraîner à écrire sous la contrainte. On peut se dire parfois « Oh, ça pourrait même donner un roman », avant de se débarrasser du superflu et de se rendre compte que son histoire pourrait difficilement se révéler plus frappante en étant plus longue. Quitte à devoir se creuser longtemps la tête et se demander jusqu’au bout si elle va bien rentrer dans le cadre d’un appel à textes… Et même si ce qui marche pour moi ne marche pas forcément pour les autres.
Dans mon prochain « carnet de voyage », je me trouverais sans doute pour de bon dans la cité quand je vous en parlerai. En ce moment, je séjourne dans une pension qui ne paie pas de mine, au carrefour de mes nouvelles. Plusieurs personnages s’y sont déjà croisés, et c’est aussi comme ça que l’on a droit à des surprises. A l’image des deux jeunes dames de cette nouvelle achevée qui s’étaient bien gardées d’apparaître dans mon synopsis.
Mais je leur dois de fiers services, alors...
Entre deux textes à rendre - The Deadpool Special Edition
Eh oui, je suis comme beaucoup tombé sous le "charme" de cette adaptation portée par Ryan Reynolds... Pourtant, ce n'était pas gagné avec la Fox.
L'occasion d'ouvrir de vieux cartons !
Je suis Deadpool :
Un joli album sorti récemment, mais attention, ne pensez pas trouver là la référence absolue sur le personnage. En mélangeant un peu tout, le but premier de cette "compilation" est vraiment de présenter Deadpool à ceux qui ne le connaîtraient pas du tout ou voudraient aller plus loin que le film.
Et quelque part, c'est aussi l’illustration que l'alter-ego de Wade Wilson reste bien plus marquant que ses aventures proprement dites.
Mais il faut bien quelqu'un pour jouer les trublions !
Deadpool - le jeu vidéo
Et je voulais surtout parler de cette autre genre d'adaptation que je me suis décidé à lancer.
Sorti initialement sur les 360 et PS3 en 2013, le jeu de High Moon Studios est avant tout un beat them all "à l'ancienne", qui profite évidemment de l'ambiance toute particulière du comics et se révèle vite plaisant, mais assez vite basique.
Bref, si l'on n'incarnait pas Deadpool... Un défouloir sympathique, voire plus que sympathique à petit prix. La ressortie sur Xbox One et Playstation 4 ne changeant rien, si ce n'est que les DLC et autres bonus se retrouvent inclus de base.
Deadpool - La BO du film
Ce n'est pas toujours facile de composer une bonne BO, notamment quand on cherche à proposer autre chose que la seule bande originale accompagnant le film. Si celle de Deadpool n'est pas tout à fait aussi réussie que celle des Gardiens de la Galaxie - pour rester dans l'univers Marvel - elle a le mérite là encore de coller parfaitement à son sujet et de remettre en avant des morceaux fort sympathiques (Juice Newton, DMX...), que ce soit avec un soupçon de dérision ou pas du tout.
Quant au travail de Junkie XL (Mad Max: Fury Road l'an passé) il est très efficace, mais ne marquera pas non plus hors film.
Mais sinon, je n'oublie pas de traduire ou d'écrire, je vous rassure... ou pas !
Temps de passage et planning hivernal
En un mot comme en cent : tout est bien en place, on peut reprendre la route...
C'est le moment de mettre les gaz !
Ah, Lupin III, un classique...
- Le village : dernières corrections en cours avec la version définitive du manuscrit à rendre pour le mois prochain.
- Célestopol : encore une nouvelle et demie à décortiquer pour en détailler la trame. Ensuite...
- Projet Phantom Dust : non, pas un simple changement de nom de code ! Mais ce changement me vaut d'attendre les retours de l'éditeur sur ma dernière mouture en date...
- Nouvelles, etc : deux appels à textes me font de l’œil dernièrement, mais je risque de manquer de temps pour participer... sans compter qu'il me faudrait l'étincelle de LA bonne idée.
Sur le plan des traductions, je planche toujours sur The House of The Shattered Wings, tout en ayant jeté un coup d’œil aux épreuves du Nicholas Sparks dont la sortie approche, mine de rien...
Les dates défilent d'ailleurs.
Et je ne parle même pas de tout ce qui se passe sur Elbakin.net depuis quelques semaines, entre interviews d'éditeurs, chroniques, concours, podcasts, nouvelle émission...
Artwork : TylerEdlinArt
Célestopol : décollage imminent !
Un mois et demi après l'annonce du projet, comment les choses ont-elles progressé de mon côté ?
Plutôt bien, si l'on oublie les fêtes de fin d'année ou certains petits... imprévus. Sur les douze nouvelles prévues au sommaire (+ une déjà écrite), j'en ai déjà "découpé" huit. Autrement dit, je les ai détaillées scène par scène, histoire de ne pas partir "à l'abordage" au moment de la rédaction, même si j'ai souvent tendance à prendre des détours. Pour un tel projet, je me suis dit que c'était la meilleure façon de procéder.
Et parfois, les détours en question ne concernent pas juste un rebondissement imprévu ou un personnage prenant plus de place qu'envisagé dans un premier temps. A ce titre, par rapport au sommaire soumis en novembre dernier, trois nouvelles qui à l'époque n'étaient pas du tout prévues me sont venues en tête sans prévenir, parfois très vite. En général, chez moi en tout cas, c'est bon signe.
Pour l'instant, mon but est cependant de toutes les coucher sur le papier, pour arriver à 15 nouvelles différentes et en retirer trois, celles que je jugerai les plus "faibles", les plus "hors-sujet", etc... Ça, je ne sais pas encore ! Et sans doute avec l’œil de mon éditeur pour faire mon choix final.
Pour le reste, je me suis rendu compte que cette phase de réflexion/découpage s'attarde bien plus sur les personnages et le déroulement de l'histoire que sur le cadre lui-même, que j'ai pourtant bien en tête et qui donne son nom au projet. J'imagine que cette partie-là concernant le décor de ces récits se superposera de lui-même au fil de la rédaction.
L'ambiance du tout reste quant à elle conforme à ce que j'avais initialement en tête, ce qui me rassure tout de même un peu sur ma propre cohérence. Outre les références que j'ai déjà pu citer au moment de l'annonce, j'ai d'ores et déjà prévu de semer quelques "Easter Eggs" et autres clins d’œil, que j'espère ne pas être gratuits. Je pense au film Rocketeer, je pense au jeu BioShock Infinite bien sûr, je pense à ... Bon, l'une des nouvelles au programme est également intitulée Les jardins de la lune, même si elle ne se veut absolument pas dans la veine épique de la saga au long cours de Steven Erikson.
Enfin, sur un plan plus visuel, histoire peut-être de déjà vous donner un aperçu tout en rendant mes intentions plus concrètes, disons que je pense beaucoup aux illustrations d'artistes tels que Jakub Rozalski, Brom (eh oui...) ou encore dans un registre totalement différent, Tsutomu Nihei.
La page de base ici même.
Le sujet dédié sur le forum d'Elbakin.net.
Prochaine étape...
L'association des Traducteurs Littéraires de France
Défendre les traducteurs, promouvoir la traduction... ce ne sont évidemment pas des objectifs que j'allais pourfendre.
Cette simple phrase résume d'ailleurs la raison de mon adhésion à l'organisme en question, depuis quelques semaines maintenant. J'hésitais depuis déjà un certain temps et j'ai finalement décidé de sauter le pas grâce notamment à mon confrère Gilles Goullet.
Traduire reste bien sûr un métier essentiellement solitaire, mais il est toujours agréable de ne pas se sentir totalement isolé, surtout dans un contexte toujours plus difficile. Je tâtonne encore et je ne sais pas si je pourrais me montrer très utile pour l’association elle-même, mais je doute de regretter cet "investissement".
Et si vous voulez vous faire une idée du métier, le site internet de l'ATLF est, je trouve, très complet à ce sujet.
Pour ma part, je suis désormais inscrit dans leur annuaire. Je n'ai pas encore choisi de photo de profil en revanche, donc si jamais vous avez une idée... ;-)
Entre deux textes à rendre - 6 !
Et je continue à parler d'autres choses que de traductions ou de projets persos en ce début de nouvelle année ! :-)
Le livre des choses étranges et nouvelles :
Ma lecture de "SF" annuelle, avec ce roman de Michel Faber, que j'ai quasiment lu d'une traite, ce qui m'arrive finalement de plus en plus rarement, sauf à me forcer dans le but de chroniquer le livre concerné. Je ne connaissais pas cet auteur, si ce n'est à travers l'adaptation de l'un de ces derniers ouvrages, Under the Skin.
Autant dire que je débarquais en terre inconnue, un peu comme notre héros, jeune pasteur envoyé sur une planète lointaine évangéliser un peuple bien différent de nous.
L'auteur brasse des thèmes ma foi (ah, ah) communs, tels que l'amour, la différence, le poids de la culpabilité ou de l'éloignement, à travers de nombreux échanges de lettres où le personnage principal assiste à la lente déliquescence de notre monde à distance, mais quelque chose nous touche, voire fascine. A l'image de la peuplade extraterrestre dont on effleure à peine la riche culture. A découvrir.
Undertale :
Ah, la sensation de fin 2015 en jeu vidéo (après un passage sur Kickstarter), indé ou pas indé.
RPG tout mignon et rétro évoquant RPG 16 bits et surtout la série méconnue Mother, Undertale s'est même vu propulser à la faveur d'un sondage meilleur jeu vidéo de tous les temps (sur GameFaqs). Rien que ça !
Bref, comment résister au rouleau compresseur en marche ? Plutôt bien en fait.
Notre personnage tombé dans le monde des monstres va bien entendu multiplier les rencontres farfelues, avec une bonne dose d'humour et/ou de clins d’œil savamment dosés à l'histoire du genre.
Réputé pour être le RPG que l'on peut terminer sans avoir tué un seul ennemi, Undertale place effectivement ses forces vives ailleurs, mais ne néglige pas ses combats, souvent passionnants. Et même émouvants pour tout dire !
On pourrait aussi mentionner la musique de Toby Fox, la gestion de la progression de l'intrigue, etc, etc...
A jouer !
Queen - A Night at The Odeon :
Un concert old school du Queen du début des années 70, autant dire avec un Freddie Mercury chevelu et non moustachu... Mais quelle énergie, quelle verve !
Ce vinyle tout récent propose deux disques bien rempli et la possibilité de télécharger également une version mp3 du concert, si jamais vous ne pouvez pas trimbaler votre platine partout avec vous comme un véritable hipster.
Que demander de plus ?
Une année de traductions : 2015
Comme l'an passé, j'ai décidé de jeter un coup d’œil dans le rétro...
Bon, pas trop longtemps non plus, car la route devant moi s'avère bien plus excitante !
En comparant les deux billets, vous remarquerez sans doute rapidement une petite différence, au moins dans la présentation...
Mars 2015 :
La Loi du tyran, de Daniel Hanover.
Le tome 3 de la série La Dague et la fortune est donc paru au printemps, même si l'essentiel de mon travail dessus était déjà bouclé depuis plusieurs mois. Un tome 3 qui n'est pas un simple volume de transition à mes yeux, mais qui donne toute son ampleur à l'intrigue.
Et...
C'est tout ce que vous avez pu retrouver en librairies avec une petite ligne à mon nom. On passe donc de 6 romans parus l'an passé à... 1.
Je l'avais dit en décembre dernier ou du moins, je le redoutais : la situation s'est bel et bien tendue (en tout cas, pour moi, mais je ne crois pas avoir été ou être le seul traducteur dans ce cas d'après les échos que j'ai pu avoir, notamment de la part des éditeurs).
Tout ne fut pas la faute du marché et des chiffres de ventes moroses. J'ai aussi dû composer avec une certaine malchance, comme dans le cas de la traduction effectuée en février/mars pour Albin Michel Wiz. A ce jour, l'éditeur semble toujours "en conflit" avec l'agent de l'auteur du roman en question, ce qui bloque évidemment la sortie de l'ouvrage.
Ajoutez à cela la quasi disparition d'Eclipse/Panini (en tout cas, si l'on met de côté les zombies...), le fait qu'un auteur comme Tad Williams semble (logiquement) plus concentré sur la suite de L'Arcane des Épées que sur un tome 3 pourtant annoncé depuis longtemps de sa Ferme des Dragons, un changement de direction à la tête de telle ou telle maison...
Et les portes se referment vite les unes après les autres.
Je ne vais pas m'en cacher, j'ai donc traversé une période assez compliquée entre mars et fin août... C'est bien gentil de rédiger quelques fiches de lecture pour un éditeur et j'ai bien sûr fait contre mauvaise fortune bon cœur en me concentrant sur mes projets persos à moi que j'ai (et j'en ai été "récompensé" !), mais... j'ai touché du doigt la dimension précaire et incertaine de ce métier, alors que je dois admettre que j'avais été largement épargné à ce niveau depuis mes débuts.
Mais, heureusement, les choses peuvent vite changer dans les deux sens !
C'est ainsi qu'à la fin de l'été, après un double essai histoire de valider mes compétences, je me suis retrouvé à traduire le prochain... Nicholas Sparks, See Me. Rien à voir avec mon domaine de prédilection, on est d'accord, mais ce fut une expérience rafraîchissante et pas seulement car j'avais retrouvé du travail ! En cette fin d'année, j'ai également signé pour traduire The House of Shattered Wings, qui va largement occuper mon temps dans les semaines qui viennent.
Mais ensuite, au printemps 2016... Il va falloir repartir en chasse, à moins d'une proposition spontanée. Mais c'est le jeu de ce métier qui reste ô combien passionnant par ailleurs... quand on peut justement se concentrer sur ses subtiles mécaniques sans composer avec les à-côtés.
Houla, beaucoup moins de parutions sur lesquelles revenir, mais un billet tout aussi long, voire plus qu'en 2014. Si vous avez tout lu, désolé d'avoir été aussi bavard.
Et dans tous les cas... Très bon Réveillon du Nouvel An bien sûr !