Ayant débuté ma carrière de traducteur sur Le Régiment Perdu de William Forstchen avant de me pencher sur la trilogie des Elfes de Fer de Chris Evans, là encore dans les pas d'un régiment, je commence à bien connaître la fantasy dite militaire.
Du moins, à mon humble avis.
Et c'est un sous-genre, si l'on peut dire, qui demande de réels efforts à l'auteur pour ne pas égarer le lecteur sous un tombereau de termes connus des seuls spécialistes ou de détails inutiles, car c'est l'histoire qui y perd au bout du compte.
Évidemment, comme chaque fois qu'il est question d'aborder un domaine spécialisé, le traducteur doit en général faire des recherches plus poussées que "simplement" vérifier les différentes nuances d'un verbe par exemple. A l'image du vocabulaire de la marine ou de celui de la... fonderie, l'exercice nécessite une gymnastique certaine, puisque ce n'est pas tout de savoir à quoi correspond ce nom que l'on n'avait encore jamais croisé en 15 ans de lecture en langue anglaise, encore faut-il le replacer dans son contexte et bien comprendre ce que l'on raconte.
C'est une discipline (tiens, tiens...) que je retrouve ces jours, en me replongeant dans The Thousand Names de Django Wexler, qui pour le coup revendique pleinement son appartenance à la fantasy militaire. Et l'auteur a visiblement trouvé le bon angle : s'attacher aux personnages qui peuplent son récit et ne pas étourdir le lecteur - et son traducteur ! - tout en restant précis et exigeant.
D'ailleurs, je vous laisse, je dois retourner sur le champ de bataille !