Petit détour hors des sentiers de la traduction aujourd'hui.
Il faut bien se rendre à l'évidence : avec le temps, finis les RPGs de ma jeunesse réclamant 60 ou 80h de jeu pour en voir le bout (Ah, le boss final de Bahamut Lagoon et son duel de 2h30 ! Bon, sûrement parce que je ne lisais pas le japonais...).
Ces derniers temps, je me rends compte que je suis de plus en plus sensible aux "simulateurs de marche", pour employer un surnom souvent employé dans un but critique.
Dear Esther, The Vanishing of Ethan Carter (même si celui-ci propose plus de choses à faire) et maintenant... The Cold City: Leviathan. Tous ces jeux (?) misent avant tout sur l'ambiance, volontiers oppressante, dans un cadre parfois fantasmagorique où le personnage que l'on incarne passe le plus clair de son temps seul.
Dans le cas de The Old City qui nous intéresse ici, le jeu connut une genèse difficile, avec notamment un Kickstarter raté. C'est aujourd'hui encore une aventure réunissant une modeste équipe de passionnés et sans gros studio derrière. J'ai vu qu'il était fait mention de 5h de jeu. On serait plutôt autour de deux grosses heures, même si je n'ai sans doute pas exploré cet univers dans ses moindres recoins.
Qu'est-ce que je retiens de cette expérience narrative ?
Je ne sais pas encore. Il est question de philosophie, de la place accordée à la vérité, de factions opposées se battant sur les ruines d'une civilisation oubliée...
Certaines visions m'ont donné la chair de poule. D'autres m'ont laissé bouche bée. D'autres encore, froid. La musique joue un grand rôle dans l'atmosphère de ce genre de jeux et c'est aussi le cas ici.
Je ne sais pas si je me risquerais un jour à retourner explorer cette cité et ses méandres, à la recherche de mots griffonnés à la hâte que j'aurais pu oublier, de signes sibyllins à interpréter ou simplement d'un paysage d'un autre temps.
Mais certainement.