Pour une fois, La Mort aurait pu s’abstenir.
Mais voilà, Terry Pratchett n’est plus. Et je ne pensais que l’annonce de son décès m’affecterait autant. Je ne suis pas un fan « ultime » de l’auteur. Je n’ai pas une connaissance encyclopédique de son œuvre. Je ne guettai pas chacune des parutions le concernant et je ne l’ai même jamais rencontré.
Bref, je ne suis qu’un modeste lecteur, parmi des millions d’autres.
Et c’est aujourd’hui que je me rends compte que Terry Pratchett accompagnait mon parcours de lecteur depuis plus de 15 ans maintenant. Un peu comme un vieil oncle qu’on ne croise qu’une ou deux fois par an, mais qu’on aime bien. Pas le vieil oncle ronchon – enfin, si, un peu – et qu’on préfère écouter d’une oreille seulement, non. Mais celui à l’esprit alerte, avec toujours un bon mot pour vous faire sourire, une plaisanterie toutefois moins légère qu’il n’y paraît. Sans jamais chercher à vous faire la leçon au passage.
On savait Terry Pratchett malade depuis plusieurs années. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’était pas le genre de brèves que l’on aimait traiter sur Elbakin.net, mais il fallait bien le faire, au moins au nom des convictions de l’auteur justement. Son décès était donc attendu, mais il n’empêche que la nouvelle fait presque d’autant plus mal au cœur.
Terry Pratchett, ce sont Les Annales du Disque-Monde bien sûr, mais pas que, et des centaines de personnages doivent être bien tristes aujourd’hui en songeant à leur créateur.
Je crois bien que je n’oserai pas déranger Mémé Ciredutemps et quelques autres en cet instant… et pourtant, j’ai terriblement envie d’aller voir Nounou Ogg et de serrer son chat Gredin contre moi, à mes risques et périls, certes. J’aimerais vous rendre hommage autrement, mais il ne vaut mieux pas que j’essaie de dessiner quelque chose, alors…
Je pense que j’arrive au bout.
Les mots me manquent déjà. Je ne vais pas vous dire que Terry Pratchett était un écrivain incontournable bien au-delà des frontières de la seule fantasy, vous le savez déjà. Si ce n’est pas le cas, je vous envie : il vous reste de merveilleuses lectures à découvrir.
M. Pratchett, cette dernière histoire n’est pas très drôle.